samedi 16 mars

Une histoire liée à la mine et à la métalurgie

Le Chambon semble devoir son nom à la fertilité de son terroir, installé sur des sols profonds et meubles et sur les alluvions du Valchérie et de l’Ondaine.

La commune située à moins de 10 km de Saint-Étienne, se trouve sur l’axe de communication reliant l’Auvergne à la vallée du Rhône.

Histoire et savoir faire

Du Moyen Âge au XIXe siècle

Au Moyen Âge, le bourg existait, dominé par le seigneur de Feugerolles qui avait le privilège de la justice et de l’administration. Il comptait, comme de nombreux villages, quelques forgerons et fabricants d’arbalètes. Au XVIe siècle, l’activité de la coutellerie se développe.

La métallurgie apparaît dans la seconde moitié du XIXe siècle avec l’installation des usines Crozet-Fourneyron, Claudinon, Chambert puis pendant la Première Guerre mondiale celle de Forges et Camargue qui produisait des aciers spéciaux. Les fabrications étaient assez variées : limes, pièces forgées ou moulées, éléments pour l’armement, outils. En 1880, la ville recensait 480 métallurgistes, environ 1000 ouvriers de forge et 900 pour la taille des limes, et 772 métallurgistes en 1912.

Le XIXe siècle

Au XIXe siècle, Le Chambon-Feugerolles était le chef-lieu du canton de la vallée de l’Ondaine et donc le siège des fonctionnaires (juges de paix, greffiers, notaires, percepteur). À cette époque, le cadre de vie chambonnaire était plutôt médiocre du fait d’une forte activité industrielle. Il s’améliora sous l’impulsion de la municipalité de Pétrus Faure, à qui les Chambonnaires renouvelèrent leur confiance de 1925 à 1977 (sauf pendant la Seconde Guerre mondiale).

Les XXe et XXIe siècles

Dans les années 1950, de nouveaux quartiers (plus de 1 200 logements) se créent sur les pentes dominant la ville du côté méridional. Dans les années 1960, Le Chambon-Feugerolles comptait le plus grand nombre de logements sociaux par rapport au nombre d’habitants. Autour de la cité de La Romière créée en 1930, les constructions d’après-guerre se développent.

La rénovation du centre-ville commence dans les années 1970. Dans la partie la plus dégradée du centre, des immeubles HLM sont construits, des copropriétés et des bâtiments publics modernes (tribunal, bibliothèque, bureau de poste).

Au début des années 1980, comme toutes les communes du bassin minier stéphanois, la commune est confrontée à une douloureuse reconversion. S’engage alors un vaste programme de restructuration de l’espace urbain, et de re-dynamisation économique et commerciale. Les industries sont déplacées en périphérie et installées sur des zones d’activité modernes (La Silardière, Le Bec), ce qui a permis une recomposition du centre-ville et une amélioration du cadre de vie global.

La commune bénéficie aujourd’hui d’un tissu industriel important et accueille des entreprises leaders dans leur domaine (Forgital FMDL, Dervaux, MTS, Agostinelli, Somain Sécurité, E.ITEC, La Genésienne, Blaise Frères).